Henri Pourrat a consacré une grande partie de sa vie à recueillir les contes, venus du fond des âges, et qui, sans lui, risquaient de finir par tomber dans l’oubli. On s’aperçoit, en lisant ce Trésor, que des séries de contes peuvent se grouper selon des thèmes. Henri Pourrat s’en était rendu compte, à la fin de son immense travail. Mettant en œuvre cette idée, nous avons rassemblé, dans ce premier volume de la réédition du Trésor, les contes sur le thème du Diable, tout ce qui se rapporte aux avatars villageois du drac et aux pactes passés avec lui. S’ajoutent naturellement à ces récits ceux dans lesquels l’argent et la puissance jouent un rôle important (voire celui d’un ressort dramatique) et ceux, enfin, qui font état de pratiques de sorcellerie à la campagne.
Les illustrations qui accompagnent le texte ne visent pas à prendre celui-ci à la lettre (entreprise au reste impossible) ; toutefois, en les disposant en marge des récits, nous avons voulu faire apparaître la conjonction heureuse d’une tradition orale et d’une expression plastique. Ainsi, ces bois gravés, relevés dans des almanachs ou feuilles de colportage, dans des calendriers de bergers, dans des livres d’heures, de prières, ou de sciences occultes, ont le même caractère universel et intemporel des contes. Certains d’entre eux, en effet, qui sont du XVIIIe siècle (voire plus récents), ont l’invention naïve, la verve franche et la facture fruste de xylographies du XVe siècle. Quant aux reproductions en couleur, elles témoignent de l’importance et de la diversité de l’imagerie populaire. « Le génie populaire, selon Pourrat, c’est ce mariage du dépouillement et de l’éclat, des vifs rehauts et des vides, des touches expressives et des zones blanches.
Le trésor des contes
Gallimard
Parution : 25-11-1977
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Hors-serie-Beaux-Livres/Le-Diable-et-ses-diableries
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